Gérer la vieillesse et la santé?

"Gérer"la vieillesse et la "santé"?

ven. 19 déc. 2014



                Aujourd'hui, je viens de recevoir la brochure publicitaire pour un EPA (Etablissement pour personnes âgées) qui vient de se créer. Les prestations en équipement et en prix me semblent convenables.
                

                 Mais le dossier d'inscription à remplir me semble comporter un risque de dérive bureaucratique sous couverture sécuritaire. (Ah, ces psy qui passent toujours à la loupe le sens des choses, diront peut-être certains d'entre vous. N'empêche que! Souvent on tendrait à penser que "ça va sans dire" alors que le dire est nécessaire. Pourquoi? Il stoppe les effets de jouissance du non dit? "En cédant sur les mots, disait Freud, on finit par céder sur les choses". )






                  Alors que cet EPA non médicalisé, géré par une association respectable et connue, (l'ADMR) recherche des clients seulement résidents,( qui y sont des citoyens valides résidents et non des administrés ou des patients d'un établissement de "soins") ne voilà-t-il pas qu'il est demandé de joindre un "dossier médical" comportant tout un ensemble de données confidentielles et privées.

 

                    Pour le donner à qui? Pour servir à quoi? Comment? Autant de questions qui me viennent et qui renvoient au statut et au "traitement" administratif des résidents en EPA qui sont des clients qui payent un service et non pas des "administrés" de la direction.


                      Le fait qu'on le demande sous pli fermé sans adresse spécifique, ne me semble rien changer à la nécessité de devoir préserver le secret médical, donc le droit à l'intimité de la personne résidente et son droit de pouvoir consulter directement son médecin traitant.

 

                   Pour préserver leurs droits et leur liberté, pourquoi alors ne pas simplement recommander aux résidents de garder, seulement s'ils  le souhaitent, ces informations privées dans un lieu personnel tout aussi privé pour servir en cas de "besoin" ou d'urgence? Ou au pire les conserver dans un lieu fermé de l’institution pour servir à une éventuelle intervention médicale d’urgence.



                         
                             Il y a là, sous précaution sécuritaire néanmoins risque de dérive d'un excès de pouvoir administratif sur la gestion de la vie des personnes. C’est à éviter ou à réguler. Ne déraperait-on pas là encore de l'intendance comptable à l'administration gestionnaire de la santé des personnes, plus ou moins dès lors diminuées à l'avance et par sécurité dans leur autonomie et leur droit?

 

                            C'est la question qui se pose à nous tous.

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