Sculpture en bronze m'évoquant la naissance à soi-même par extraction de l'indifférencié....soit l'advenue du sujet
Photo MB - Berlin, Marx-Engel Forum - Bas relief en bronze de Margret Middell - La dignité et la beauté des personnes libres.

Pourquoi ce site?

        

               Parce que récemment deux évènements ont fait pour moi rappel et rebond.

 

              Ils ont surgi alors qu’un peu amer mais enfin serein, je voulais définitivement clore une page, la tourner et me "retraiter" avec détermination voire me "cooler" dans une paresse tranquille. 

 

             Je m’étais interrogé sur ce que j’avais pu laisser comme effet et trace de mon action pour faire donner toute sa véritable place indépendante à une profession de psychologue ancrée dans les sciences humaines avec ses objectifs et démarches propres.

 

              Celle-ci, bien que non sans rapport étroit avec l'évolution personnelle et la santé, n'est pourtant ni directement profession éducative, ni profession médicale ou paramédicale. Mais elle n'est pas pour autant la servante subordonnée ("bonne à tout faire" disait Freud - "serpillières" dit notre collègue "vue à la télévision" Hélène Romano (1)) de l’une ou de l’autre comme on l'a cru, le voudrait ou le croit encore trop souvent dans les institutions éducatives et soignantes. Elle ne saurait non plus être l'instrument de quelque pouvoir que ce soit, fut-il bureaucratique, que les personnes qui en seraient dès lors "l'objet" auraient à subir dans ce cadre de violence symbolique. Et ça, le pouvoir, quel qu'il soit, a toujours par nature, du mal à l'admettre et le supporter... Du coup il le fait payer. 

 

            Autant d'éléments qui lui confèrent une place singulière à prendre et à tenir. Une place qui ne va pas de soi, et qui suscite depuis son origine bien des tensions et réactions...dont son déclassement social continu au regard de l'exigence du haut niveau de formation universitaire est un des effets notoire.

 

             Car, par "transfert" que déclenche inévitablement la psychologie,  chacun tend à penser et vouloir une psychologie à son image ou à sa botte, la plus proche de lui possible. Psychopédagogique à l'école et psychologie médicale voire paramédicale à l'hôpital par exemple. C'est à dire une psychologie et des psychologues qui ne seraient pas seulement eux-mêmes de façon autonome et transversale aux différents secteurs institutionnels d'exercice, mais des "alter-ego" ou des subordonnés serviles. Bref, des psychologues, qui socialement et psychologiquement dévoyés de leur rôle et de leur place, dispenseraient ainsi du travail symbolique mental essentiel des effets d'une coupure en soi qu'on appelle la "castration".

 

             Et compte tenu de la situation actuelle de la psychologie clinique et des psychologues en France, je n'étais pas loin de penser que cet effet, hélas, tendait vers le zéro…

 

               Quand vint à ma connaissance tout d’abord ce fait inattendu que l’ensemble des organisations syndicales de psychologues et d’enseignants publiaient leur accord pour la création d’un corps unique de psychologues dans l’éducation nationale de la maternelle à l'université, sur la base de l’ouverture d’un recrutement externe, sur titre de psychologue post master 2 de psychologie, toutes spécialités incluses.

 

                Cette ouverture du recrutement au titre de psychologue, et donc consécutivement pouvait-on logiquement en déduire et l'espérer, l'ouverture des pratiques vers leur pluralisme est donc devenue la position commune vers laquelle s'est petit à petit assouplie la résistance initiale des autres syndicats et associations, y compris d'enseignants.


               Ainsi allait-on peut-être avoir enfin une psychologie indépendante parce que déscolarisée à l’école et une psychologie indépendante parce que démédicalisée à l’hôpital ?  

 

                 Je venais d’apprendre ensuite cette nouvelle inattendue et inouïe que le ministère de l’éducation nationale avait enfin donné son accord de principe pour la création de ce corps sur la base du recrutement externe (et non plus seulement quasi "parthénogénétique") à partir du titre de psychologue.

 

                Ces choses-là trainaient depuis des années par la conjonction de points de vue contradictoires sur l'exercice de la psychologie à l'école et d’une multitude de résistances, politiques, hiérarchiques, corporatistes et ... bien sûr psychologiques, mais intriquées les unes aux autres de façon surdéterminée en un verrou jusque-là infranchissable.

 

            Les actions et réactions passées allaient donc sans doute faire partie d’un passé révolu. Donc entrer dans l'histoire.

 

                 Un témoignage historique sous forme de quelques extraits en dehors de l’esprit polémique de leur époque pouvait donc trouver sa place pour clore le tout et ouvrir à autre chose.

 

 

(1) Hélène Romano - Blog de Médiapart - https://blogs.mediapart.fr/helene-romano/blog

 


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