Qualification juridique de la psychanalyse : incitation à libre association de parole

                   Cette qualification juridique de la psychanalyse peut être tirée, de l'arrêt du 24 mai 2006 de la cour d'appel de Paris précédemment cité qui avait retenu pour qualifier la psychanalyse la règle fondamentale de libre parole du côté de l'analysant et l'incitation à dire tout ce qui vient du côté de l'analyste.

 

                   Elle peut donc s'énoncer ainsi :


« la psychanalyse consiste, par le praticien prêtant son attention pour effet de soin à la personne, en incitation à la libre association des paroles par le patient analysant, et développement des effets de cette libre association des paroles, dans le seul but de prévenir et remédier à des troubles psychiques (…)

 



 

 

                                                                                                             

                                                       D’après François-Régis Dupond-Muzard (Extrait d'un article sur oedipe.org)


La psychanalyse en tant que prestation de soin psychique n'est pas évaluable

 

 

La psychanalyse en tant que discipline « qui constitue une prestation de soin psychique », « ne peut pas être assimilée purement et simplement à une psychothérapie » et « n'est évaluable par aucun moyen ».

 

Jurisprudence précitée :
Cour d’appel de Paris, 1re Chambre, 24 mai 2006, Résumé publié au Bulletin d’information de la Cour de cassation du 15 sept. 2006 sous le nº  1778, p.  56 :
« La règle fondamentale de la psychanalyse étant, du côté du patient, de dire tout ce qui lui vient à l’esprit (...) ».
 

 

                      Il est manifeste qu'une telle discipline, qui constitue de la part du psychanalyste un soin psychique, ne peut pas être assimilée purement et simplement à une psychothérapie, n'est évaluable par aucun moyen, et doit être distinguée comme "sui generis" par le droit, lorsque la loi vient réglementer soit le titre de psychothérapeute, soit la psychothérapie (ce qui ne saurait tarder à moyen terme, ne serait-ce que par des "règles professionnelles", une fois le "titre" de psychothérapeute installé dans les faits).


                      Le fait que d'autres législateurs d'autres pays ne l'aient pas compris n'est pas une excuse pour ceux qui ne le comprennent pas, et qui font ainsi le jeu de la technocratie du soin.




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