Freud et Léonard

Photo de reproduction d'un tableau du Louvre de Léonard de Vinci - Sainte Anne trinité -
Photo de reproduction d'un tableau du Louvre de Léonard de Vinci - Sainte Anne trinité -

 

A la recherche différente du même : Freud et Léonard

 

(Intervention en Avignon au séminaire de Marie-Thérèse Santini et de Jacques Rabinowitch)


Freud et Léonard ne sont pas sans liens.

 

Il y a ce livre à propos d’un souvenir d’enfance qui nous l’indique. Il m’a été proposé de vous en présenter une synthèse. Mais comme ici nous ne sommes plus à l’université et comme j’ai quelque peu perdu le goût de ce genre de travail appliqué vers un savoir démonstratif, il me convient mieux de simplement me borner à essayer, en cheminant au fil des mots, de croiser et rassembler ce qu’il me vient à faire ressortir. 

 

Comment pourrait-il en être autrement ?

 

En effet, comme nous le dit d’emblée dans sa préface Jean-Bertrand Pontalis au risque toujours plus qu’actuel de faire bondir tous les objectivistes et les fans d’exactitude et de scientisme, « écrire un livre, c’est un peu comme produire un rêve, cela fait appel à des sources multiples actuelles et passées (…) cela suppose l’insistance d’un désir venu de très loin ».

 

L’insistance d’un désir venu de très loin, chose la plus précieuse qui est notre lot commun avec la singularité de ce par quoi nous nous sommes déterminés en propre, dans le fond, voilà ce qui tient Freud. Lui qui cherche à en élucider et en dévoiler l’énigme. Il le fait, on le sait, au départ à travers ses propres rêves notamment et aussi là à travers ce qui, tenant Léonard avec la marque des signifiants de son histoire, fait écho en lui avec cette découverte "in progress" devant laquelle, tel un farouche combat entre l’ange et le démon, voire la bête d'un réel pulsionnel en nous, parfois tenté de renoncer, il ne recule pourtant pas.

 

Et de la "bête" pulsionnelle, que Freud a nommé libido, de sa source, de son objet et de son destin d’inhibition névrotique ou de sublimation artistique créatrice,  tel le coq élevant fièrement vers le ciel son chant perçant depuis le "fumier" sur lequel il s’est perché, précisément il ne sera quasi scandaleusement question que de ça. Car Freud le découvreur en est, dans le contexte où il travaille à ce livre, à désirer mettre en lumière, par cette vignette clinique même qui illustre et enrichit sa théorie, ce qu’il en est de la  sexualité et de ses avatars dans le désir de l’Homme et dans sa vie. 

 

Ce petit livre, ainsi bien décalé d’une position paranoïde et projective de  savoir interprétatif absolu, Freud lui-même le qualifie de « roman psychanalytique ». Il nous indique par-là, que bien que partant d’un certain nombre d’œuvres de Léonard, sur l’étude de ses carnets et sur des biographies de l’époque en guise de paroles à lui adressées comme le font ses analysants, c’est aussi ce qu’il a en lui découvert au cours de son auto-analyse ou mis en mouvement dans son travail d’analyste qui interagit et rencontre les signifiants de Léonard.

 

Que cette rencontre consonne ou dissone d’ailleurs.

 

Ainsi par exemple Léonard est présenté d’un côté à l’opposé de Freud  comme un homme "qui sait tout et ne croit à rien", ce qui nous évoque un doute obsessionnel, une inhibition névrotique qui vient symptomatiquement couper un savoir qui se voudrait sans cela absolu et hors castration et d’un autre côté avec Freud comme un homme de découverte « qui se réveille trop tôt alors qu’il fait encore obscur et que tout le monde dort encore ».

 

Par ailleurs, Freud évoquant l’inhibition de Léonard quant à sa part de sexualité sublimée dit qu’ « en lui l'investigateur ne laissa jamais la carrière tout à fait libre à l'artiste : souvent il lui porta préjudice... ». Ainsi, certes au prix de la castration et de la confrontation à une instance paternelle, le désir se libère par le truchement métaphorique symbolisant du Nom du père de se détacher du désir de la mère. Ce qui ne semble pas bien avoir été le cas de Léonard, enfant illégitime resté aux mains des femmes, et dès lors en défaut d’advenir à assumer de libérer sa sexualité envers l’autre sexe. Il "s'est livré à l'investigation au lieu d'aimer". Il a substitué la pensée qui panse à l’acte sexuel qui fait trou pourrait-on dire à la lumière des avancées de Lacan sur la sexualité comme "troumatisme". On se souvient que pour Freud, lui aussi enfant préféré, ce fut l’inverse qui se produisit. C’est parce qu’il était occupé par son amour pour sa fiancée Martha qu’il ne fut pas le découvreur de la cocaïne. La libido et ses investissements symboliques substitutifs que promeut un refoulement "réussi", c’est un peu aussi, on le voit, comme une histoire de "billes" à mettre, faute de mieux ou de pire du fait de la castration, plus ou moins dans un même sac… On retrouve là notamment le facteur dit économique.

 

Dans le fond, qu’il s’agisse par exemple de la queue en V du milan de Léonard, des battements d’ailes de papillon en V qui ont marqué Freud, de la Vème heure supposée du rêve de l’homme au loup,  de la queue d’un vautour au long cou déplumé qui se nourrit de la mort en un lien nécrophage (Eros et Thanatos) si particulier avec elle ou d’un milan qui vient ouvrir la bouche ne nous semble pas d’une importance propre à remettre en cause ce que Freud en tâtonnant et en résonance douloureuse avec son propre tumulte intérieur tente d’articuler avec ses moyens d’alors de la question des origines, de l’objet oral, béance ouverte autour de laquelle tourne sans pouvoir se boucler la pulsion, comme une bouche ouverte qui ne pourrait se refermer, comme pour se « baiser » elle-même selon la pulsion orale ainsi nous le dit Lacan, et entre quoi s’interpose le signifiant phallique.

 

Mais c’est en terme de mythe œdipien, de mère non castrée, d’enfant oralement incestueux mal dégagé d’une mère à laquelle il reste oralement fixé par identification homosexuelle que Freud interprète le souvenir de Léonard selon lequel, dans son berceau un vautour serait venu avec sa queue et à plusieurs reprise lui ouvrir la bouche. Et il en fait de ce qu’il interprète comme avidité orale en une relation mère enfant sans l’interposition ternaire d’un père, un des étayages de ce qui va déterminer ce dernier dans sa personnalité et dans les avatars tant alternativement symptomatiques que sublimatoires de sa création artistique.

 

Mais dans le fond plus que de rechercher obsessionnellement la réalité et l’exactitude des supports, c’est du fantasme et de son pouvoir artistique de résonance en chacun de nous qu’il s’agit dans l’œuvre du créateur.  Freud, plus particulièrement dans ses premiers livres et à moindre degré tout au long de sa découverte conjoint son désir de découvrir à celui de pouvoir transmettre et faire reconnaître ses découvertes. Or en ce qu’elle concerne la subjectivité, la psychanalyse n’est pas de l’ordre d’un savoir objectivement montrable, démontrable et transmissible comme tente de le faire en partie ce livre sur Léonard de Vinci.  Ce qui se transmet à travers les mots c’est l’effet de ce que continue de creuser la béance de l’objet et la castration par quoi ne cesse de rebondir le sujet. De bouche ouverte à oreille ouverte, le sujet ex-sisté reçoit ainsi, d’un lieu Autre, le message inversé qu’il lui incombe alors de se réapproprier pour que « là où c’était, je advienne ».

 

La psychanalyse se sépare des sciences objectives dans lesquelles la subjectivité du chercheur n’est pas prise en compte.  Elle ne se prête pas à la monstration ni à la démonstration d’un savoir objet.  Ce dont elle s’occupe, le sujet, en relation de causation avec son objet évanescent, n’est pas de l’ordre du visible érigé en savoir constitué et constituable, mais seulement de ce qui s’entend et se fait entendre de la subjectivité en tant que c’est qui ne peut que s’évoquer sans se dire pleinement seulement dans le rapport signifiant.  Le génie de Freud c’est que, comme celui de Lacan, ce qu’il nous dit nous parle. Même si ça porte l’entrelacs de sa marque fantasmatique avec celle de celui dont il nous parle, comme c’est le cas dans "Un souvenir d’enfance de Léonard de Vinci". Comme le dit bien mieux métaphoriquement que moi J.B. Pontalis dans la préface, "Le roman de Léonard de Vinci se prête à accueillir le roman familial de Freud qui est peut-être celui de chacun de nous".  Ce n’est que par ce qui fait poétiquement écho en nous que nous pouvons en entendre quelque chose. Autrement, circulez Il n’y a « rien » (de réel et de démontré) à voir, tant il est vrai que le réel, derrière le fantasme qui le tamponne, ne se donne ni ne se saisit directement et pleinement pour le parlêtre. Une fois la bouche ouverte par la coupure signifiante, fut-elle celle de la mère phallique dans sa fonction symbolique de premier Autre, ou même de la queue du vautour ou du milan, dont la fourche en V rappelle peut-être aussi que Léonard est de Vinci, aucun objet consistant de savoir établi ne saura la combler. Le même toujours attendu ne peut faire retour, mais le mouvement découlant de cette attente ouvre à tout un cheminement désirant et créateur.

 

 Ainsi le désir est déterminé par la pulsion et est d’essence sexuelle. Pour le parlêtre affecté par la coupure signifiante l’objet du désir ne peut s’atteindre en volant, comme le dit Freud croisant quelque part aussi en cela mais d’une tout autre manière le fantasme de  Léonard.   Ce n’est qu’en boitant qu’on chemine vers lui. Boiter au lieu de voler, n’est pas céder sur le désir. "Boiter" n’est pas pécher au sens de subjectivement fauter. C’est au contraire ne pas condescendre à seulement boiter faute de renoncer à voler qui amène, comme pour certaines périodes de Léonard aux prises avec du "sans père" à céder défensivement par inhibition. Le doute, l’inhibition, la stérilité créatrice dans la rumination et la seule recherche intellectuelle, tentant de restaurer parfois une coupure en défaut.  

 

Maintenant le rideau peut s’entrouvrir sur quelques traits de l’histoire et de la personnalité de Léonard que nous évoque Freud en une grande première partie et qui sont en rapport avec ce qu’il vient de découvrir, du refoulement, de la sublimation, de la satisfaction pulsionnelle dérivée de façon dynamique ou statique dans le compromis du symptôme névrotique dans la théorie de la sexualité qu’il est passionnément occupé à mettre en place. 

 

Il relève dans les éléments de biographie et dans les notes de Léonard les marques d’une pensée obsessionnelle, à l’action inhibée, isolée au profit de la rumination souvent sans issue de la recherche. Les éléments qu’il relève de la vie de Léonard, de la question de sa filiation et du fantasme que représente son "souvenir d’enfance" dont on retrouve l’écho dans le sourire de la Joconde et dans le tableau de Sainte Anne en tierce, nous montre les traits d’un futur petit obsessionnel confronté, à l’inverse de l’hystérique, trop tôt et trop longtemps à un trop de jouissance (là en l’occurrence maternelle) dont il aura, par ses symptômes et son rapport singulier au savoir, à se parer faute d’en avoir été mieux séparé.

 

Trop de mères et pas assez de père pour lui, enfant illégitime resté seul avec sa mère jusqu’à l’âge de cinq ans puis enfant consolateur d’une femme insatisfaite, ont marqué la structure de son désir. L’artiste en lui qui pouvait trouver une voie à son désir, n’a jamais vraiment été "lâché" par le chercheur qui … trouvait ainsi, par cette division aliénante et inhibitrice, le moyen de le réprimer. Après sa période milanaise féconde où il avait pu trouver le soutien d’un père substitutif en la personne du duc Ludovic le More " Le revirement de ses intérêts, qui avec les années allèrent toujours plus de son art à la science, n’a pas manqué non plus de contribuer à élargir l’abîme entre sa personne et ses contemporains" nous dit Freud.

 

De fait sa recherche l’isole de son art et des gens et cette quête de savoir absolu, avant même de se lancer à mettre en forme le produit de sa vérité, sa retenue à manger de la viande par soucis de protéger la vie des animaux, sa tendance à libérer les oiseaux achetés sur le marché alors que par ailleurs il accompagnait les suppliciés pour saisir quelque peu sadiquement sur ses carnets les traits du paroxysme de leur angoisse font énigme et symptôme. On comprenait mal qu’un peintre de la beauté féminine soit par ailleurs et de façon opposée d’un froid refus de tout rapport sexuel avec les femmes, lui qui disait l’acte de procréation   "répugnant".  Freud nous le présente comme stérilement immobilisé par son partage entre savoir et vérité, entre agir et comprendre. Comme le dit si bien Solmi, le biographe cité par Freud : "L’insatiable exigence d’identifier tout ce qui l’entoure et de sonder avec une froide supériorité le secret le plus profond de toute perfection, avait condamné les œuvres de Léonard à demeurer toujours inachevées". 

 

Qu’il soit de plus en plus lent à se lancer, hésitant, indifférent, prenant tout autant le pinceau sans plaisir, qu’il affiche un froid refus ascète de la sexualité, qu’il laisse ses œuvres inachevées et ne se soucie pas de leur sort, constitue tout un ensemble d’indications de sa résistance à libérer et assumer son désir. Il s’agit de son "impossibilité" d’advenir à travers la castration là, ou tout au moins par déplacement métaphorique à côté de là où c’était pourrait-on dire. Ainsi isolé de la force de sublimation de ses racines pulsionnelles, son désir était de plus en plus soumis à la barrière à effet de censure de sa pensée. Le "vel" de l’aliénation  selon lequel "ou je ne pense pas ou je ne suis pas" comme nous l’a dit Lacan trouve là son illustration la plus …parlante.

 

Pour ne pas trop choquer le lecteur en parlant des symptômes névrotiques de Léonard dans son rapport au savoir et à la sexualité, Freud prend la précaution de dire que, contrairement à certains biographes, il n’idéalise pas Léonard et ne le maintient certes pas dans cette consistance idéale. Mais ce n’est pas pour autant qu’il faille en déduire hâtivement qu’il le déprécie et l’infériorise. Ce n’est pas l’idéalisation narcissique de lui-même à travers le « grand homme » qu’est Léonard qui sous tend la démarche de son livre mais le désir du chercheur décidé qu’il est "d’accéder aux secrets les plus attirants de la nature humaine" (p.168).  Il met en place, non sans mal, la théorie psychanalytique qui déloge scandaleusement le moi de sa maîtrise illusoire et se doit de préciser, pour tenter d’assouplir les résistances suscitées aussi bien à cette époque que de nos jours, que ce n’est pas que chez les malades que la racine de nos motivations et de nos actions est sexuelle et qu’il y a avatars du désir chez le parlêtre effet de la coupure signifiante. Cette précision reste toujours voire plus que jamais d’actualité vue la montée des offensives scientistes, pseudo évaluatrices contre la découverte freudienne dans notre époque de mondialisation consommatrice où se partage l’illusion d’une sorte de droit au bonheur et de droit à acheter l’objet pour le mettre, tel le fétichiste, dans sa poche.

 

"Nous ne croyons pas qu’il faille séparer nettement santé et maladie, gens normaux et nerveux, ni que les traits névrotiques doivent être considérés comme preuve d’une infériorité globale ". En effet les symptômes névrotiques ne sont que les substituts de certaines opérations de refoulement que nous avons structurellement à accomplir au cours du développement.

 

 

Du souvenir d’enfance de Léonard selon lequel, encore au berceau un vautour vint lui ouvrir la bouche et le heurter à plusieurs reprises de sa queue, Freud en fait un fantasme, c'est-à-dire quelque chose par quoi le sujet et l’objet, séparés, sont dans un certain rapport de désir. (S barré poinçon petit a selon la formule qu’en donne Lacan). Et de cette sexualité orale de Léonard dirigée vers la mère phallique à laquelle faute de séparation paternelle plus opérante il s’identifiera sur un mode homosexuel, Freud en reconstruit la genèse et le "destin" tantôt sublimatoire dans la richesse du pouvoir émotionnel de sa création picturale, tantôt réprimée dans les contorsions sans trop d’issue de la contrainte quelque peu stérile de la pensée méticuleuse et obsédante du chercheur qui l’isole de l’affect et de l’acte. 

 

Freud en effet relève les circonstances de l’histoire de Léonard et de ce qu’il en fait dans lesquelles s’enracinent son rapport au savoir portant la marque inhibitrice de la structure obsessionnelle.  Léonard fut enfant illégitime d’une mère seule avec lui qui trouva en son fils à se consoler de ce qui lui manquait comme femme au moins les 5 premières années de leur vie commune. De cet excès d’amour et de douceur, Léonard petit phallus d’une mère phallique fut privé pourrait-on dire du bénéfice promouvant de la castration paternelle. Scénario et tableau des positions subjectives classiques que le clinicien rencontre abondamment dans toutes les consultations d’enfants. Par la suite, mal symboliquement castré d’une fixation maternelle, l’amour "trop" (incestueusement jouissif),  pour la mère dut être refoulé et conduire Léonard à une position subjective homosexuelle non assumée avec abstinence et inhibition de sa sexualité ainsi que de la mise en œuvre de l’énergie créatrice sublimatoire qui en dérive. Cherchant à éviter la castration, Léonard hésite avec force inhibition à mettre son phallus en jeu là où il pourrait l’être. Il recherche l’exactitude parfaite, la compréhension totale des choses, comme si on pouvait annuler la loi du signifiant.  Mais ce faisant, comme il est toujours identifié au phallus qu’il fut pour sa mère, c’est lui qui se met subjectivement hors-jeu pourrait-on dire.

 

La part sublimée de sa sexualité qui avait pu se manifester dans la période la plus féconde et créatrice de Léonard correspond à son séjour à Milan et va de pair avec le soutien paternel qu’il trouve en la personne du duc Ludovic le More. C’est bien la loi qui non seulement ne l’empêche pas mais encore permet, voire promeut  le désir. Quand la loi est défaillante, il est nécessaire d’ajouter alors, et avec toute la férocité jouissive du surmoi, un surcroît de petites lois inhibitrices qui isolent l’obsessionnel de son désir. Aussi, par la suite la répression presque totale de sa vie sexuelle finit par s’étendre à la part de sexualité sublimée qui avait pu trouver là une issue, pour lui acceptable, en la tarissant.  C'est-à-dire qu’on peut faire l’hypothèse que l’inhibition frappa aussi la création artistique comme s’il s’agissait régressivement de  l’activité sexuelle originelle dont il avait mal été symboliquement castré et dès lors directement interdite et à réprimer. De plus en plus alors c’est l’activité de recherche qui va à titre de substitut plus "désaffecté" l’éloigner de la création artistique.  C’est alors, dans un sursaut pour surmonter l’inhibition qui l’envahit, que Léonard peint la Joconde, la Sainte Anne en tierce et les tableaux aux sourires féminins énigmatiques dans lesquels passe de façon artistique quelque chose de l’énigme de son rapport propre à l’objet. 

 

L’ensorcelante séduction d’une mère à laquelle, faute de père, il est trop resté livré comme l’unique consolateur.

 

 

                                                                                                                                              M. Berlin, mars 2007 -  

 

 

      


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