Vers un doctorat professionnel pour les psychologues...

 

                                  Une bonne nouvelle de plus. L'idée fait son chemin et se concrétise de la mise à jour de la formation des psychologues par la nécessité de l'obtention d'un doctorat mixte de recherche et d'exercice reconnaissant les formations complémentaires que ces professionnels se dotent majoritairement et réajustant ainsi au 3ème cycle professionnalisé, comme c'était le cas initialement de mon temps avant la "réforme" universitaire dite LMD,  le haut niveau de formation prévu par la loi de 85 réservant leur titre professionnel.

 


                                 

 

 

                                  En effet, le 8 septembre aura lieu à Lyon, une journée d'études organisée par l'institut de psychologie de l'université Lumière Lyon 2 , le Syndicat National des Psychologues (SNP) et le Séminaire Inter-Universitaire Européen d'Enseignement et de Recherche en Psychopathologie et Psychanalyse 'SIUEERPP).

 

                                  Cette journée d'études s'intitule :

 

VERS UN DOCTORAT PROFESSIONNALISANT POUR LES PSYCHOLOGUES.

 

                                   Elle se déroulera donc le 8 septembre prochain, en voici l'argument reproduit ci-dessous.

 

                        "Devant l’évolution générale des professions, et vue la réalité actuelle des parcours de formation des psychologues (qui va bien au-delà des seules 5 années « officielles » de Licence et Master), il est urgent et nécessaire de revaloriser le statut des psychologues. Un titre au niveau « Doctorat » et non plus « Master » s’impose, afin de donner à tous les psychologues un niveau de formation et un statut correspondant à la réalité de leurs pratiques. Dans d’autres pays européens et Outre-Atlantique la pratique de la psychologie nécessite un Doctorat. Comment penser une formation doctorale professionnalisante? Quels enjeux mobiliserait une telle mutation? Quelles conditions pour que tous les psychologues puissent bénéficier d’une reconnaissance du haut niveau de leur formation? Quelles perspectives nouvelles une formation doctorale professionnelle contiendrait-elle et quelles ouvertures dans la réalité des pratiques professionnelles permettrait-elle? Nous souhaitons débattre de ces questions et envisager la possibilité de mettre en place une expérience pilote, avec les partenaires institutionnels, afin de faire avancer le projet d’un Doctorat pour tous les psychologues."

 

Une juste prise en compte statutaire et indiciaire des savoir faire et savoir être requis.

 

                              Un réajustement au 3ème cycle de leur formation de "haut niveau", une meilleure prise en compte des savoir faire et des savoir être requis pour un exercice sérieux, responsable et efficace, la formation doctorale pourrait répondre à ces exigences de qualité et de justice. D'autant que, comme on l'a vu sur ce site à propos du titre de psychothérapeute auquel peuvent prétendre directement de droit, par leur formation, les psychologues cliniciens, la loi met à parité médecins psychiatres et psychologues cliniciens dans leur fonction d'exercice de la psychothérapie.

 

                               Dès lors un doctorat professionnel pour les psychologues, et partant vraisemblablement ultérieurement pour les psychothérapeutes dont la formation théorique de base a été exigée de même niveau universitaire par la loi, viendrait marquer statutairement cette équivalence au plan du droit et de l'administration des institutions. D'autant qu'on sait bien, qu'en plus de cette base théorique minimale, plusieurs années de formation clinique et personnelle complémentaire, jusque là non prises en compte au niveau statutaire et financier, sont nécessaires...et sont effectuées par les psychologues. Et d'autant donc que  jusque là, au plan de leur rémunération, de leur position sociale et statutaire régressée par la régression de leur niveau de formation passé du 3ème cycle au second cycle sous l'effet de la réforme universitaire dite MLD, au plan consécutif de la précarisation excessive de leurs conditions de travail et de subordination, les psychologues se sentaient un peu, voire beaucoup, beaucoup trop être, n'ayons pas peur des mots, injustement pris pour des "gros pigeons" incapables de s'organiser et de réagir collectivement pour prendre et faire respecter véritablement toute leur place.

 


                                

Écrire commentaire

Commentaires: 0