Lendemain de fête en ce jour de rentrée...

Quelques uns parmi les anciens du SPEN en visite...avant la fête, avec deux  jeunes "nouvelles" membres actuelles  de la commission éducation du SNP.
Quelques uns parmi les anciens du SPEN en visite...avant la fête, avec deux jeunes "nouvelles" membres actuelles de la commission éducation du SNP.

 

 

                              

 

 

                            Ça valait le coup de la vivre cette fête du statut si généreusement et efficacement organisée à Pélussin par tous ceux qui s’y sont vraiment engagés.

 

 

                            Qu’ils en soient encore remerciés ici.

 

 

                            Ça valait le coup de la vivre parce qu’elle fut très chaleureuse et pour moi humainement enrichissante. Dans le droit fil de ce que furent les rencontres que je fis à l’occasion de mon combat syndical pour me remettre debout et pour tenter de garder socialement debout et indépendante notre profession de psychologue …. Une profession « symptôme » si méconnue et toujours encore malmenée dans tous ses secteurs d’exercice.  

 

                              A la mesure transférentielle de ce qu'est malmené le sujet, celui de l'inconscient, dans nos sociétés industrielles de consommation. Car ce sont des sociétés  de maitrise et d'image prévalente où le paraitre affiché, imaginaire et vendeur, prime le plus souvent sur la vérité divisée des plus fragiles et moins glorieuses sensibilités conflictualisées de l'intime. Un intime pourtant authentique et vitalement essentiel de l'être.

 

                             C'est ce que le psychologue dans sa pratique clinique, transversale à tout territoire et secteur d'emploi, offre de rencontrer, prendre en compte et mettre au travail symbolique de subjectivation réorganisatrice et évolutive dans son quotidien. Fut-ce en institution où il y a, certes et PAR AILLEURS aussi mais à côté du travail spécifique et singulier de cet "intime" psychique, de la médecine, de la justice, de l’Éducation, du Développement, de l'Apprentissage ou de l'Orientation scolaire et professionnelle...

 

 

                            Mais le fond subjectif, ses problématiques et symptomatologies psychologiques ainsi que leur approche de nature professionnelle psychologique n'en sont pas modifiés ni modifiables pour autant à ce prétendu gabarit voulu parfois défensivement dé - nommant. ... Celui qui les recouvrirait, en visant à établir une formation et des pratiques qui, en refoulant l’étrange altérité que révèle et active mentalement le signifiant « psychologie », tenterait de laisser signifier quelque chose de plus en reflet et en accord de familière « mêmeté » possessive avec le terrain d'exercice et de subordination…maison.

 

 

                           Merci à tous encore, photographes compris ! Plus particulièrement à Annie et Michel qui nous ont si bien reçus dans leur chalet ainsi qu’à Maryline et Frédéric qui nous ont accueillis si généreusement chez eux, dans leur belle maison voisine, Jean Eon et moi-même, pour une confortable et douce fin de nuit d’après fête... Le petit déjeuner convivial, sur la terrasse qui surplombe la vallée du Rhône, fut un vrai bonheur sous un soleil éclatant venu après coup réchauffer la circonstance.

 

 

                           Merci enfin aux dynamiques et sympathiques collègues de la Loire dont nous avons eu un échantillon remarquablement probant de leur efficace mobilisation.

 

 

                           Nous avons senti de nouveau à cette occasion combien nous avions pu faire, au fil du temps (et ça a duré et duré me semble-t-il),  de si belles et prometteuses choses ensemble. Il nous appartient, enfin il « vous » appartient, vous la jeune « relève » active comme on dit, de continuer en essayant d’aplanir et de contourner les résistances et les divisions pour réaliser l’unité autonome de notre profession.

 

                          Le SPEN et le SNP à l’intégration duquel j’ai personnellement souscrit et contribué dès le début, m’ont personnellement enrichi et soutenu dans les débuts difficiles de mon parcours professionnel et personnel de jeune psychologue dès 1978. C’est l’occasion de le souligner.

 

 

                          Mais le combat pour notre place sociale et « CE » que chacun, au fond de lui, notamment par ses « effets » ressentis, y compris de symptôme et de résistance, ne manque pas de savoir pourtant bien qu’elle représente et mobilise, n’est pas fini.

 

 

                          Car nous ne sommes pas nés de la dernière pluie. Individuellement et collectivement.

 

 

                        Et nous savons bien, pour l’avoir à plusieurs reprises vécu, parfois  de façon traumatique depuis des lustres, la propension de certaines institutions et de certains corps professionnels en position symptomatique de maitrise totalisante (ou monopolisante) tenace, à tenir voire reprendre, d’une main de fer ce qu’elles sont forcées par la loi contre leur gré à lâcher, pour tenter malgré tout,  de garder encore la plus grande part de beurre avec l’argent même de ce beurre… Et si possible sans doute au fond l’espoir d’encore un peu de la fermière… Certaines pertes et coupures symboliques s’avèrent sans doute particulièrement difficiles à opérer!

 


                   Rappelons-nous, cinq ans après la loi de 85 créant notre titre, le choc de la création traumatisante du DEPS et du DECOP et la cohorte de textes (missions, R.A.S.E.D.) de "soumission"  profilante et subordonnante de psychologues et d'une psychologie abusivement "parapédagosigés" à un autre pas que le leur....

 

 

                         D’aucuns avaient jadis parlé avec justesse d’effet « rouleau compresseur ».

 

 

                       Rappelons-nous aussi plus récemment que sans notre protestation, associée à celle des universitaires qui nous forment, en vue de la rectification à opérer, à l'occasion de la loi sur le titre de psychothérapeute, seuls les psychologues étaient voulus l'objet d'une exigence de formation complémentaire ... paradoxalement inférieure à celle qu'ils avaient déjà ... Alors que des médecins, cardiologues, proctologues ou otorhinolaryngologistes par exemple, sans formation directement psychologique  pouvaient en être quasiment dispensés...

 

 

                        Rappelons-nous, plus récemment encore, que l'administration chargée de l'application de l'expérimentation visant à adresser des enfants et des jeunes en souffrance à des psychologues libéraux vient de sortir un décret en retrait abusif de la loi. Celle-ci dont l'esprit et le texte sont dès lors bafoués, signifie pourtant très clairement que cet adressage n'a ni valeur ni sens d'une prescription ou indication médicale d'actes "paramédicaux"...que seraient ainsi devenues les prestations psychologiques. Et pourtant, dans les faits, il en va autrement. La loi, expression démocratique de la volonté du plus grand nombre, a encore été abusivement administrativement pervertie... en faveur du maintien corporatiste privilégié des dominations et subordinations imaginaires en place, puisque son décret adresse les jeunes à des psychologues libéraux dans le seul cadre surprenant illégitime d'une "prescription" médicale ...

 

 

                      Dans l’éducation nationale,

 

·       -   d’une part le profilage « domestiquant » des recrutements (avant l’obtention du titre) et des formations (à effet de l’abaissement des indices pour la fixation d'un  recrutement à la fonction publique à bac plus 6 et à effet de réduction de la liberté des pratiques et de leur orientation théorique, cliniques d'orientation psychanalytique non exclues),

 

·       -   d’autre part la mise à la trappe très parlante du refoulement du signifiant de la psychologie dans l’intitulé des deux spécialisations  à la dénomination seulement pédagogique "maison » du nouveau corps,

 

·       - et enfin le rattachement subordonnant à la hiérarchie pédagogique du "territoire" des écoles,

 

ne manquent pas de faire sens….Un sens illogique et inacceptable.  Ni d'inquiéter ! Car, à l’évidence, ça ne me semble pas aller dans le "bon" de sens. Celui d'une place de responsabilité professionnelle authentique et autonome.

 

 



 

                          Les mots ont du sens et produisent des effets. Ils ne sont pas insignifiants! Nous sommes précisément payés pour le savoir, en prendre la mesure et nous en servir professionnellement tous les jours. "Céder sur les mots,  c'est risquer de céder sur les choses" disait Freud. Laisser cette marque de subordination professionnelle faire sens c'est laisser s'opérer une OPA paramédicalisante sur la pratique de la psychologie clinique.

 

                        « Soyez résolus à ne plus servir et vous voilà libres. » avait pourtant déjà osé annoncer en son temps La Boétie. Allons-nous l'oublier nous qui avons pour fonction professionnelle de ne pas reculer à prendre une place "impossible"(disait Freud) de support au quotidien des libérations intérieures de nos consultants?

 

 

                        Laisser cette subordination faire loi, ça ne manquera pas, d'avoir des effets dommageables pervers à combattre. Et donc par là-même de continuer à donner sens et cause à notre mobilisation collective à venir, toujours et plus que jamais selon moi dans la perspective du doctorat d'exercice comme condition de titre légalement exigible, pour une place professionnelle et des pratiques qui en découlent véritablement autonomes.

 

 

                          J’ai largement développé ces choses  - sans doute à titre de reste non soluble qui me « cause » avec quelques nombreux autres - sur ce site.

 

 

                        J’ai été très heureux et vraiment tendrement touché de revoir mes anciens compagnons et

de rencontrer les jeunes nouveaux.

 

                   

                      Merci encore à tous pour ce grand moment. Prochain rendez-vous : l’unité nationale de la profession dans une seule grande instance représentative, la légalisation de notre code de déontologie, le doctorat d’exercice en psychologie marqueur de l'autonomie des pratiques psychologiques à effet de soins aux côtés des autres praticiens de santé (médecins, dentistes, pharmaciens, sages-femmes) ainsi que la création d'une chaine hiérarchique départementale, académique et ministérielle pour le récent corps "entier" des psychologues de l’éducation nationale...

 

 

                    Il nous reste du pain sur la planche. Au travail !

 

 

 

                                                                                                        Michel Berlin

 

                                                   

 

                   Voici encore quelques photos reçues en témoignage.

                                                                                                      

 

 

Retrouvaille des "anciens" du SPEN
Retrouvaille des "anciens" du SPEN
Départ pour la visite culturelle de Virieu
Départ pour la visite culturelle de Virieu
Le repas
Le repas

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