Notre processus démocratique tend manifestement à être menacé par la propagation, sur les réseaux sociaux,  d’activisme idéologique de court-circuit populiste. C’est dangereux, illégal et inacceptable !

 

 

Encore plus quand, comme ici, il y a ingérence étrangère dans notre politique.

 

 

En démocratie, le pouvoir est l’expression électorale de la majorité.  Gouverne celui dont les idées représentent la majorité et emportent sans tricher les suffrages. C’est ainsi !

 

 

Il ne saurait, par principe, être l’expression de celui qui triche. Ni de celui qui parle, gesticule, menace, séduit ou crie le plus. Pas plus que de celui qui a une plus grande capacité à financer sa campagne et diffuser sa propagande. Encore moins d'un étranger au pays, instrumentalisé ou pas, fut-il bénéficiaire du droit d'asile. Le jeu démocratique concurrentiel a ses règles et ses devoirs.

 

 

Ce que j’ai écrit précédemment contre l’attaque des valeurs et du processus démocratique par l’expansion islamiste totalitaire, pilotée et subventionnée de l’étranger dans une visée suprémaciste, vaut pour l’attaque inacceptable récente par diffusion publique de vidéos intimes sur les réseaux sociaux.

 

Je ne connais pas Benjamin Griveaux candidat à la mairie de Paris. Ni ses idées. Je n'adhère pas à son mouvement politique de soutien macroniste. Parce que celui-ci soutient et promeut de fait, quoi qu'il en dise, un ultralibéralisme marchand mondialisé trop insensé et inégalitaire qui pervertit les règles du travail et l'ordre symbolique des rapports humains, conduit à toujours plus piller la nature, vider notre pays de ses emplois industriels, accroitre structurellement les richesses de quelques plus riches sur le dos d'une masse grandissante des plus pauvres, et tend à transformer l'esprit républicain du service public en logique d'entreprise en faisant passer idéologiquement la loi des Hommes après celle du profit et du marché. Et de surcroit, ... je ne suis pas Parisien.

 

 

Mais je trouve pourtant inadmissible cette attaque, probablement  instrumentalisée. Elle est intolérable parce qu'elle s'effectue avec des méthodes manipulatoires de voyou et de certain service secret étranger, qui tentent de pervertir les démocraties, en l'espèce ici, celle de mon pays à laquelle je tiens.

 

 

Je ne connais pas non plus Piotr Truc-Machinski, pseudo artiste et vrai activiste russe mais très probable instrument téléguidé ou encouragé de déstabilisation politique, pourtant accueilli et réfugié, par hospitalité, bonté et compassion humaniste, sur notre territoire national.

 

L'acquisition de nos droits et libertés comporte des devoirs en retour.

 

La moindre des choses fût qu’il se comportât en renonçant, ici dans son exil, à sa propension activiste manipulatoire et exhibitionniste, pour respecter notre démocratie, notre droit et les valeurs du pays qui lui donne généreusement asile.

 

 

Ce n’est pas le cas.

 

 

Alors : tant pis pour lui. Pas de sensiblerie, ni d’angélisme sur ses motivations, ni même de fausse culpabilité. Ce à quoi nous tenons deviendra ce que nous en ferons.

 

 

La justice devra passer sur lui et trancher en conséquence. Non seulement pour l'affaire de droit privé concernant la violation de l'intimité mais aussi pour le court circuit à la démocratie par ingérence "étrangère" dans notre processus électoral que son acte constitue de fait. Sans état d’âme. Et à minima, ses actes illégaux pourraient valoir d'une part la réévaluation du droit d'asile ou de son renouvellement et d'autre part le refus de lui accorder naïvement et automatiquement une nationalité française qui se mérite, s’il venait à avoir le culot provocateur et bassement intéressé d’oser la demander.

 

                                                                                                                                      Michel Berlin