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Dissolution des " Loups Gris" Turcs

 

Dissolution des « Loups Gris » Turcs

 

 

 

 

Par une information publiée dans Le Monde d’aujourd’hui (1) on apprend que  le groupe ultranationaliste Turc des « Loups gris » a été dissous lors du conseil des ministres. Cette dissolution a été prononcée « conformément aux instructions du président de la République ».  Le décret affirme que ce mouvement « incite à la discrimination et à la haine et est impliqué dans des actions violentes ».

 

Ce mouvement fasciste a été fondé en 1970. Il venait faire de l’activisme musclé pro Erdogan sur notre territoire national. Nous y sommes particulièrement sensibles en cette période de tension entre la France et la Turquie et d’insultes offensantes et déplacées du président Erdogan envers le président de la République française. Ces insultes offensantes sont inacceptables. Elles prennent dangereusement sens et effet de soutien aux manifestations d’hostilité et aux menaces et appels au crime des partis islamistes intégristes de nombreux pays musulmans contre la France et les Français, particulièrement visés en ce moment par des crimes terroristes.

 

« Plusieurs foyers de ce mouvement ont été identifiés sur le territoire » et « ses membres participent à des camps d’entraînement », souligne le décret de dissolution, citant notamment un « camp des armes de jeunesse » organisé en Ardèche en décembre 2019. Les « Loups gris » promeuvent « une idéologie tendant à discriminer voire à provoquer à la violence contre les personnes d’origine kurde et arménienne », poursuit le décret.

 

Des colleurs d’affiches de presse avaient notamment été récemment empêchés en Vaucluse de coller l’affiche de la Une du Point représentant la photo d’Erdogan en dictateur. Sous protection de la police municipale, l’affiche avait finalement pu être collée, mais elle fut aussitôt transformée pour être profilée en un message propagandiste de la pensée unique pro Erdogan. En ces temps de particulière sensibilité à notre liberté laïque d’expression, notre presse devrait-elle prendre ses ordres à l’étranger pour se profiler aux diktats et aux tabous de son président et de ses fidèles et se laminer par intimidation aux gabarits obscurantistes des intégrismes religieux qui sévissent dans le monde ?

 

Outre que cette quasi milice politique turque ultranationaliste, vient par activisme tenter d’imposer sa loi en territoire étranger, elle a été notamment mise en cause dans des incidents violents, troublant l’ordre public, ayant opposé la semaine dernière communautés turque et arménienne près de Lyon. Des forces de l’ordre ont dû intervenir dans une ville, haut lieu de la diaspora arménienne, pour empêcher 250 membres – rien que ça (c’est dire l’impunité dans laquelle ils s’imaginent être chez nous sans message fort pour leur remettre les pendules déréglées à l’heure) - de cette communauté Turque agissante d’en « découdre » avec nos compatriotes d'origine arménienne. 

 

Quand je disais dans mon article précédent que d’autres dissolutions pourraient suivre… C’est un début. C’est nécessaire à titre symbolique de message fort marquant clairement nos limites et stoppant tout autant l’inacceptable ingérence étrangère dans nos affaires nationales de la dérive imaginaire totalitaire de groupuscules miliciens commandités.  Ceux-ci, telles des bandes d’adolescents semblent chercher à tester la force de limites mal perçues, supposées trop faibles ou mal intégrées... par intégrisme. C’est le cas ici, comme on le voit avec l’activisme des « Loups Gris Turcs » quasi militairement implantés en apparente toute impunité escomptée sur notre territoire. Et c’était nécessaire.

 

Comme je le disais dans le précédent article nous devons psychologiquement atteindre le sens (symbolique) de l’idéologie totalitaire (imaginaire débridé) pour le marquer d’interdit au regard de nos lois et la dissoudre en conséquence. C’est fait. Bravo !

 

Restent les membres activistes, juridiquement responsables individuellement des actes commis au nom d’une dérive tendant à nier leurs turpitudes génocidaires passées avec les Arméniens pour réactiver et exporter la haine et la violence de ce conflit sur territoire étranger au-delà de leurs limites territoriales.  Ça fait beaucoup de limites franchies à remettre et de dépassements à sanctionner, non ?

 

Condamnation ou expulsion ? Condamnation et expulsion ? C’est à la justice de dire le droit et de juger. A l’Etat qui nous représente de lui en donner éventuellement les moyens juridiques s’ils venaient à manquer ou à être insuffisants au respect de notre souveraineté nationale et au maintien de la paix intérieure.

 

Michel Berlin

 4 novembre 2020 

 

 

 

 

 

 

 

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